La tétraplégie en chiffres
80% des personnes tétraplégiques sont des hommes, et dans près de 60% des cas, cela résulte d’un accident de la route. 50% des cas ont entre 18 et 25 ans au moment de l’accident.
Quelles sont les causes de la tétraplégie ?
La tétraplégie résulte d’une lésion au niveau de la moelle épinière. Il existe plusieurs facteurs et causes à l’origine de ce handicap :
Dans la plupart des cas, la tétraplégie est due à un traumatisme lié à :
- un accident de la route
- une violente chute lors de la pratique d’une activité sportive (plongeon en eau profonde par exemple)
- une agression
Elle peut néanmoins aussi apparaître ou se développer dans certains cas :
- Une tumeur maligne ou bénigne peut exercer une pression ou comprimer la moelle épinière, et développer ainsi une tétraplégie sous-jacente
- une malformation liée à une mauvaise circulation du liquide céphalo-rachidien
- une inflammation (en cas de sclérose en plaques par exemple)
- Mal de Pott : une infection au niveau des disques vertébraux causée par la bacille de Koch (une bactérie à l’origine de la tuberculose)
Quels sont les traitements de la tétraplégie ?
Le traitement d’une tétraplégie dépendra fortement de la gravité et de la cause de la paralysie.
Le diagnostic (IRM) doit être réalisé le plus tôt possible pour permettre l’exploration des systèmes musculaires et nerveux et l’analyse du liquide céphalo-rachidien.
- Rééducation / entraînements musculaires : certaines méthodes d’entraînement musculaires sont préconisées pour renforcer les muscles et aider le patient à retrouver l’usage de ses bras et de ses jambes, notamment à travers des séances de kinésithérapie par exemple.
- Intervention neurochirurgicale : dans le cas d’une blessure, une intervention chirurgicale est quasi inévitable d’une part pour empêcher les éventuelles compressions et d’autre part pour soutenir et stabiliser les os.
Comment bien vivre à domicile avec une tétraplégie grâce au service à la personne ?
En fonction des zones touchées au niveau de la colonne vertébrale, les séquelles sont plus ou moins graves.
En plus de la paralysie, plusieurs symptômes apparaissent chez la personne tétraplégique.
Tout d’abord des troubles sensitifs : le malade perd toute sensibilité au niveau de la peau, ou en grande partie, et ne ressent pas ou quasiment plus la douleur.
À cela viennent s’ajouter des troubles sphinctériens touchant le système urinaire et/ou intestinal, des troubles génito-sexuels, des troubles respiratoires et certaines douleurs particulières.
Une équipe spécialisée s’occupera de la rééducation du malade afin qu’il retrouve le plus d’autonomie possible. Ce travail doit obligatoirement être réalisé par des professionnels (kinésithérapeute, ergothérapeute…)
Le rôle de l’auxiliaire de vie prolonge le travail de l’équipe médicale, une fois au domicile. Une personne tétraplégique nécessitera un grand accompagnement car elle n’est plus capable d’effectuer les gestes essentiels du quotidien et devient donc totalement dépendante.
Il est important d’aménager le logement aux nouvelles conditions de vie de la personne para ou tétraplégique : chaque espace doit lui être facilement accessible.
L’aide à domicile devra également être en mesure de prévoir et de gérer les complications. Le port de bas de contention veineuse, de vêtements amples au niveau des hanches et des genoux ainsi qu’une position légèrement inclinée la nuit, avec les pieds surélevés permettra d’éviter les troubles circulatoires.
Quelles aides financières pour les personnes tétraplégiques ?
Les personnes tétraplégiques peuvent prétendre aux aides financières suivantes :
- Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
- Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
- Majoration pour la Vie Autonome (MVA)
Le demandeur doit adresser sa demande d’aide financière auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de son lieu de résidence.