Annoncé par la Ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, il sera mis en place dès 2020.
Aujourd’hui, 11 millions d’aidants familiaux accompagnent au quotidien un proche en situation de dépendance, soit 1 Français sur 6 (Source : Baromètre 2017, Fondation April et BVA). L’aidant est “la personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne” (Article 51 de la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement). Etre aidant représente un véritable engagement qui peut avoir des conséquences importantes sur le quotidien, la santé, la vie professionnelle et familiale. Ces dernières années, la reconnaissance du statut d’aidant a souvent été évoquée, parallèlement au développement des aides à la personne.
En avril dernier lors de sa conférence de presse, le Président Emmanuel Macron avait déjà parlé de la nécessité de mieux reconnaître le statut des aidants familiaux, de “celles et ceux, souvent les femmes, qui ont mis entre parenthèse ou sacrifié leur vie professionnelle pour s’occuper d’un enfant en situation de handicap, d’un proche, une personne de la famille devenue dépendante”. Il avait ainsi affirmé sa volonté de “leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits”.
Dans ce contexte, la Ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé le 3 juillet, la création d’un congé rémunéré pour les aidants. Cette mesure, qui figurera dans le prochain budget de la Sécurité sociale, devrait prendre effet dès 2020. Elle avait également parlé en avril dernier, de la possibilité de leur instaurer des droits contributifs à la retraite.
Dans son discours devant les professionnels du secteur médico-social, elle a déclaré que la question des aidants fera l’objet d’un plan dont les détails seront annoncés dès l’automne avec Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat chargée du handicap. “Je peux déjà vous dire que parmi les axes majeurs de ce plan figurera la conciliation de la vie professionnelle et de la vie de proche aidant. Pour la faciliter, nous allons créer un congé de proche aidant, indemnisé, dès la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale”.
Actuellement, les aidants ont la possibilité de prendre un congé de 3 mois maximum pour s’occuper de leur proche. Ce congé n’étant pas rémunéré, ils sont peu nombreux à faire la démarche pour en bénéficier.