Claire nous parle de son ressenti face à la période de confinement et la crise sanitaire liée au Covid-19.
« Est-ce qu’il y aura vraiment un retour à la normale ? » s’interroge Claire, Responsable de l’agence de Versailles. « En tout cas, la crise sanitaire du Covid 19 a été l’occasion de découvrir d’autres facettes humaines du métier. »
Peut-on parler de retour à la normale pour l’agence et les auxiliaires de vie depuis la fin du confinement ?
Ce n’est pas encore un retour à la normale, d’ailleurs est-ce qu’il y en aura un ? Mais, en agence, nous commençons à nous « habituer » à cette nouvelle gestion quotidienne. Il y a évidemment eu un surcroît de travail engendré par la mise en place des protocoles sanitaires et toutes les nombreuses questions légitimes de nos clients et de nos intervenants à domicile. Mais on peut dire que globalement, tout se met en place pour bien s’intégrer dans le quotidien.
Les auxiliaires de vie, très investis durant toute la durée du confinement, semblent également plus rassurés. Les interrogations diminuent et surtout, nous avons plus de réponses à leur apporter. Nous avons également le matériel nécessaire à leur fournir, ce qui enlève considérablement du stress.
Peux-tu nous raconter votre quotidien pendant le confinement ?
Au début, c’était tout nouveau et ce pour tout le monde. Il était donc très difficile de pouvoir répondre aux multiples interrogations des auxiliaires de vie et des clients. Heureusement nous avions des points très réguliers avec notre Directrice régionale, qui nous communiquait les informations nécessaires dès qu’elle en avait connaissance. Ce qui nous a permis, au fil des jours, de pouvoir rassurer autant que possible les clients et les intervenants. On a, en effet, pu apporter des réponses concrètes. De ce fait, l’organisation adéquate s’est mise en place assez rapidement et a su évoluer au fil des nouvelles situations ou recommandations qui se présentaient.
L’agence a eu une période plus soutenue en matière de recrutement et de remplacement plus fréquents pour tenir compte des arrêts de travail, quand même plus nombreux qu’en période normale. Nous avons aussi eu des demandes exceptionnelles, en raison de la fermeture des instituts médico éducatifs (IME). Et il y a eu les documents administratifs à envoyer en grande quantité, comme les nombreuses attestations de déplacement, par exemple.
Ce qui nous a beaucoup aidé, pour affronter toute cette gestion, c’est la communication entre les agences, les directions régionales et les services support du siège.
Concernant le matériel de protection, nous en avons eu très vite. Qu’il s’agisse des masques, des gants et du gel, grâce à des achats de Vitalliance puis, peu à peu, grâce à la mise en place des distributions par l’ARS et le Conseil départemental. Cela nous a clairement permis de poursuivre nos interventions en suivant les recommandations sanitaires. Ce qui a évité, je pense, les absences de nos intervenants à domicile. Nous avons fait en sorte qu’ils soient rassurés et protégés.
De ce fait, la coordination et le matériel fourni nous ont permis d’appréhender au mieux cette période d’inconnu.
Comment les équipes ont-elles abordé le déconfinement ?
Nous n’avons pas eu de crainte particulière, ni pour les auxiliaires de vie ni pour l’agence. Parce que nous avions le matériel de protection nécessaire aux interventions et que nous continuons nos communications très régulières sur les gestes barrières et les bonnes pratiques. En plus, et ça a été plutôt une bonne nouvelle, nous avons progressivement pu remettre en place des interventions qui avaient été suspendues durant le confinement.
Quelles ont été les découvertes du quotidien durant cette crise ?
La gestion en agence peut vraiment être différente et cette crise le démontre. L’esprit d’équipe, poussé à son maximum, peut se montrer très créatif et plein d’idées. Et puis, en fin de compte, nous avons su faire face.
Nous pouvons également élargir nos champs d’interventions, en nous coordonnant davantage entre SAAD et apporter du soutien aux EHPAD, en terme de personnel. Comme une chaîne qui s’agrandit pour une continuité de service optimale.
La façon de travailler et même vos métiers vont-ils être impactés par ce que vous venez de vivre ?
Oui tout à fait. Cette épreuve nous a montré d’autres facettes de notre métier et surtout de nouvelles formes de solidarité. Il est également évident que certaines règles d’hygiène qui sont primordiales, notamment au sein de notre secteur, vont s’intensifier.